Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     ABATTRE1          ABATTRE2     
A1 humain abat A2 humain. "Lui ôte son pouvoir, l'humilie" : Li rois d'Angleterre (...) ne cessa mies de envoiier devers les communautés de Flandres grans messages, et de faire grans promesses pour detenir leur amisté et abattre l'opinion dou roy Phelippe qui trop fort les pressoit d'yaus retraire à son amour (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 31). En dedens briefs jours, Gand sera la plus honnouree ville des crestiiens ou li plus abatue (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 213).
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     ABLEMENT     
"Avec adresse et habileté" : ...combattre ablement (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 107).
3
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     ABOUTER1          ABOUTER2     
"Mettre" : Si fu cis berfrois sus ces quatre roes aboutés et amenés jusques as murs. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 195).
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     ABUSCHER     
A1 s'abuche. "Il trébuche" : Or faisoit à ce matin un peu reslet. Si estoit la voie moullie, siques, en passant, il s'entouella en son parement qui estoit sus le plus lons, tant q'un petit il s'abuscha. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 202). En ce disant il salli oultre de si grant volenté que par dessus le hurée dou fosset ; mais li piés li gliça tant que il s'abusça un petit et qu'il se descouvri par desous. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 118).
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     ACHEVAUCHER     
A1 humain vient achevauchant : Evous venu achevauçant moult radement monsigneur Guichart de Biaugeu et se route qui estoit tout devant les aultres, le trettié d'un arc ou plus. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 119). Et se partirent, il et ses routes, des marces de Bretagne et s'en vinrent achevauçant tout contremont le Loire et entrèrent en Berri. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 185).
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     ACQUÉRIR     
3.

Empl. intrans. : Messires Ustasses d'Aubrecicourt qui pour ce temps estoit un chevaliers moult ables et moult vighereus et en grant desir d'acquerre, fu uns des premiers (...) qui le glave au poing (...) s'en vint combatre (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 166).

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     ADÈS     
xxx : Si fisent par leurs varlès cacier tout adies avant leurs sommiers et leur vitaille, et puis si s'en vinrent d'encontre et de grant volenté ferir sus ces François. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 107).
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     ADONNER     
A1 humain s'adonne à A2. "Y fait attention, en a l'idée" : ...[un espion, dans la foule] nul ne se adonnoit à luy (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 53). ...jamais ne se fust adonnés que la dame fust la venue pour tel cause (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 156).
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     ADORER     
A1 humain adore A2 humain : [dévouement des bourgeois de Calais] Quant sires Ustasses de Saint Pière eut dit ceste parole, cescuns l'ala aourer de pité et pluiseurs hommes et femmes se jettoient à ses piés tenrement plorant (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 59). Nous aourons les Englès des lèvres, mais li coers ne s'en mouvera ja (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 59). [Philippe d'Arteveld rentre à Gand] et l'aouroient toutes gens comme leur Dieu, pourtant qu'il avoit donné le conseil dont leur ville estoit recouvrée en estat et en poissance (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 242).
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     ADRESSER     
A1 adresse A2 humain (de A3). "Conseiller, diriger, aider" : Jehans Chandos (...) consilloit le conte de Monfort ce qu'il pooit et le adreçoit à entendre à reconforter ses gens et li disoit : "faites ensi et ensi, et traiiés vous de ceste part et d'autre." Li jones contes de Monfort le creoit et ouvroit volentiers par son conseil (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 164). Li dessus dit fisent leur plainte au roy (...) et ou cas que ilz les en vodroit adrecier, conforter et consillier, il li raportoient et mettoient en ses mains cités villes et chastiaus que il tenoient en Normandie (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 185). [Le comte de Hainaut encourage Edouard III à faire la guerre à la France, tout en le mettant en garde contre les difficultés de l'entreprise ; il lui conseille] que il viengne par deça la mer, acompagniés de son consel, et il avera avoecques li Jehan mon frère qui le adrecera de ce que il porra (FROISS., Chron. D., p.1400, 250). Nous la venu, je suppose que nous serons adrechié, conforté et consillié de tout ce qu'il nous besongne (FROISS., Chron. D., p.1400, 56). ...il pooit sans fourfait adrechier les Englès de navire pour raler en Engleterre (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 41).
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     ADVENIR     
A. -

A1 humain, advient à/jusqu'à A2 spatial : ...li Escot avoient caciet tout leur bestail oultre le mer d'Escoce et le riviere de Taye, où li Englès ne pooient avenir (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 155). ...pour lors la cours dou roi de France estoit si raemplie d'uiseuses et si lontainne en esplois, que a painnes pooit on avoir nulle delivrance, ne on ne pooit avenir jusques au roi, car tousjours estoit il en ses deduis. (FROISS., Chron. D., p.1400, 569).

12
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     AFFAMER     
Inf. substantivé : Ne riens ne les grevoit ne les pooit tant grever que li affamers ; mès nulles pourveances ne leur pooient venir, fors en larecin. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 30).
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     AFFECTION     
A1 humain parle, agit de/par grant affection. "Avec ardeur" : [Le seigneur de Beaujeu, blessé à mort exprime à son frère ses dernières volontés] Messires Guiçars (...) li accorda tout de grant affection (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 120). ...[la comtesse de Montfort] lor pria de bon coeur et par grande affection que tout vosissent entendre au bien combatre (FROISS., Chron. D., p.1400, 776).
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     AFFECTUEUX     
"Passionné" : [Le roi et la reine d'Angleterre] d'onneur et de larghèce estoient si plain et si affectuel que tout il donnoient (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 37).
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     AFFOLER1          AFFOLER2     
A1 affole A2 animé. "A1 blesse, estropie, fatigue, rend malade A2" : Li plus nice et li pis armé des Compagnes les afoloient, car il jettoient si roit et si ouniement ces pières et ces cailliaus sus ces gens d'armes qu'il n'i avoit si hardi ne si bien armé qui ne les ressongnast. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 68). Si se contrevengièrent de le mort de leur cousin sus ces navieurs et les decoppèrent trop villainnement et crevèrent les ieulx, et les renvoiièrent enssi à Gaind afollés et mehaigniés. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 220). Si fu li dis chevaliers pris et menés ou chastiel, et navrés parmi le jenoul, dont il demora afolés, et li escuiers mors sus le place. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 198). ...chevaux esfondut et afollet (FROISS., Chron. D., p.1400, 153).
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     AFORAIN     
"Etranger au pays" : Li rois d'Engleterre savoit bien que il ne trouveroient mies pourveances à leur aise ens ou royaume d'Escoce, car c'est pour gens d'armes aforains uns moult povres pays. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 153).
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     AGUET     
2.

"Groupe de gens qui font le guet, qui vont en reconnaissance" : ...s'establir en trois agais (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 5). ...devoient chevauchier en trois routes et en trois agais pour plus secretement faire leur emprise (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 112). [Geronnet donne l'alerte] Tantost l'entendirent ceux qui estoient en son agait (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 212). Les couvenoit (...) envoiier auqunes escoutes (...) pour savoir se chil archier faisoient nul agait ne asamblee (FROISS., Chron. D., p.1400, 122). ...ensi que de nuit [Louis d'Espagne] gisoit en un petit village (...) il fu là trouvé des gens le roy de Navarre qui (...) avoient fait et bastis agais sur lui (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 130).

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     AIDABLE     
"Valide, fort et adroit, capable de se tirer d'affaire et d'aider les autres" : ...fissent armer tous les hommes aidables (FROISS., Chron. D., p.1400, 547). ...les hommes aidables et de desfense (FROISS., Chron. D., p.1400, 680). ...menues gens peu aidables en guerre (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 14). ...le roy de Portingal approchoit a tout son host, où bien en avoit deux mille lances et XM. hommes tous aydables (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 83).
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     AIGUILLON     
Sens propre : ...li peneant (...) furent gens qui faisoient penitances publikes et se batoient d'escorgies à bourdons et aguillons de fier, tant qu'il desciroient leurs dos et leurs espaules. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 100).
20
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     AILE     
-

Empl. métaphoriquement : ...vous avés (...) creu cel evesque de Norduich, qui quidoit voller anchois que il euist elles (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 132). En ce temps furent generalment par tout le monde pris li Juis et ars et acquis li avoirs as signeurs dessous qui il demoroient, excepté en Avignon et en le terre de l'église dessous les èles dou pape (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 100). Chils dus se tenoit communement à Paris et subportoit dessous ses elles les parisiiens, pour la cause de ce que il avoient grant finance (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 170).

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     AINSI     
Ainsi que. "Pour ainsi dire, presque" : "Tant me preecha et monstra de belles raisons en desirant de recouvrer son hiretage, que je m'asenti, enssi que par demie volenté, que il fesist son plaisir." (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 152). Jà estoit tard, ensi que sus l'eure de vespres ou environ. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 92).
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     AÏR     
En/de aïr, loc. adv. : ...il creoit legierement fol consel, et en son air, il fu crueuls et hausters (FROISS., Chron. D., p.1400, 182). [On conseille à Philippe VI de s'éloigner du champ de bataille de Crécy] Li rois de France, qui tous frémissoit d'air et de merancolie, ne respondi point adont (FROISS., Chron. D., p.1400, 732). [Le roi Jean] estoit soudains et hastieulz en son aïr (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 130). ...li rois de France (...) estoit de grant conception hors de son aïr (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 137).
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     AÏR     
En/de aïr, loc. adv. : ...il creoit legierement fol consel, et en son air, il fu crueuls et hausters (FROISS., Chron. D., p.1400, 182). [On conseille à Philippe VI de s'éloigner du champ de bataille de Crécy] Li rois de France, qui tous frémissoit d'air et de merancolie, ne respondi point adont (FROISS., Chron. D., p.1400, 732). [Le roi Jean] estoit soudains et hastieulz en son aïr (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 130). ...li rois de France (...) estoit de grant conception hors de son aïr (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 137).
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     AMÉNAGER     
A1 humain s'aménage + compl. de lieu. "A1 s'installe" : Quant che vint sus le soir, il s'en vinrent tout logier et amaignagier en le place que on dist Sainte Katerine, devant le Tour et le castiel de Londres. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 108). Quant messires Jehans de Viane, qui chapitainne estoit de Calais, vei que li rois d'Engleterre s'ordonnoit et amanagoit pour là tenir le siège (...) si fist une ordenance (...) tèle que toutes manières de menues gens, qui pourveances n'avoient, vuidassent sans point d'arrest. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 2).
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     AMENDEMENT     
A2 vient à amendement : ...ces Espagnolz (...) nous ont fait pluiseurs despis ; et encores n'en viènent il à nul amendement (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 88).
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     AMITIÉ     
A1 humain politique aime A2 humain politique : [Le roi d'Angleterre fait de grandes promesses aux Flamands] pour detenir leur amisté et abatre l'opinion dou roi Phelippe, qui trop fort les pressoit d'yaus retraire à sen amour (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 31). [Le roi d'Angleterre prie le duc de Brabant] par amisté et lignage [de soutenir sa cause] (FROISS., Chron. D., p.1400, 288).
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     AMOUR1          AMOUR2     
A1 attrait A2 à (son) amour [inchoatif] : amour (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 109). amour (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 234).
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     APAISER     
"Faire silence" : ...[à l'arrivée d'un messager] on s'apaisa pour veoir conment se feroit ce que d'Artevelle offroit (FROISS., Chron. D., p.1400, 274). ...sus le nuit (...) tout estoit retrait et apaisiet (FROISS., Chron. D., p.1400, 620). ...lors s'apaisièrent li menestrel [Ils cessèrent de jouer] (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 92).
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     APPAREILLÉMENT     
"A la manière de quelqu'un qui est prêt" : [Philippe VI donne congé à ses troupes] et remercia les chiés des signeurs moult courtoisement quant si appareilliement il l'estoient venu servir (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 184). ...[lettre du jeune Edouard III au roi de France Philippe VI] estoit contenu dedens que volentiers et aparliement il feroit ce en quoi il estoit tenus (FROISS., Chron. D., p.1400, 188). ...liement et appareilliement (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 84).
30
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     APPARENT     
Il est/a apparent de : ...il n'estoit pas en la poissance de Phelippe de desconfire le roi de France, se il n'avoit les Englès avoec lui, dont il n'estoit nuls apparans (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 31). ...li pays estoit si effraés de la venue (...) des Englès que nulz n'avoit contenance ne arroy en soy meismes ; mès fuioient devant yaus et s'enclooient ens ès bonnes villes et laissoient tout vaghe, hostelz et maisons, et n'i avoit aultre apparant de deffense (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 12).
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     APPRESSER     
A2 humain est appressé de A1 abstr. : Finablement, cil de le ville doubtèrent à perdre corps et biens, car il estoient moult apressé d'assaus que li François leur faisoient. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 192). Et encore n'estoit li fors chastiaus d'Auroy gaegniés. Mais chil de dedens estoient si près menet et apresset de famine qu'il avoient mengiet par huit jours tous leurs chevaus. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 158). Au retourner en Angleterre il fu durement grevés et appressés de le marée. Et s'en esmurent telement ses plaies que, quant il fu venus et aportés à Londres, il ne vesqui point longuement depuis. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 20).
32
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     APPUYER     
A1 animé (s')appuie. "A1 se repose en s'appuyant sur un support quelconque" : Adont s'en vinrent il sus les murs de la ville, et là s'apoiièrent. Si regardèrent l'avant garde qui passoit. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 130). Si fist li dis chevaliers tant au mieulz qu'il peut, une heure en lui trainnant et l'autre en lui apoiant, que il vint desous le grosse tour de le forterèce, et puis fist signe as compagnons de là dedens qu'il estoit des leurs. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 174). Quant il l'ot grant pièce assés regardée, il ala à une fenestre pour apoiier, et commença fortement à penser. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 132). Lors se departirent li sires de Mauni et li sires de Basset, et laissièrent monsigneur Jehan de Viane apoiant as murs. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 55).
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     ÂPRE     
exprimant la violence et l'acharnement d'une action hostile (tous les ex. relevés sont en cont. guerrier) : ...là eut, le terme que elle dura, moult forte bataille et moult aspre (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 97). ...[faire] bonne guerre et aspre as Englès (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 28).
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     ÂPREMENT     
De façon âpre : Là furent il enclos et combatu et rebouté durement et asprement (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 41).
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     APRÈS     
Après ce que + ind. : Assés tost apriès ce que la bonne dame su fu partie, les batailles qui se desiroient à trouver, et par especial li Escot, s'encontrèrent. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 23).
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     ARIFLER     
A1 humain, sur mer, vient ariflant : Sus ce peril et ce dangier où li princes et ses gens estoient, vint li dus de Lancastre tout arifflant, en costiant la nef dou prince. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 95).
37
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     ARMURE     
2.

(Très fréquemment, dans les dénombrements), armure de fer "homme en armes" : ...messires Guillaumes Douglas (...) se tenoit sus le pays, ens ès bois, à tout cinq cens armeures de fier, tous bien montés (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 156). Messire Richard Burlés, messire Thomas de Persy (...) et bien eulx IIC armeurez de fiers, chevaliers et escuiers qui avanchier se voloient (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 93).

38
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     ARRÊTER     
A1 humain arrête A2 humain en mouvement. "L'empêche de repartir" : ..."je vous arreste tous (...) vous vos disnerés avoecques moi" (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 47). [Gautier de Mauni a un sauf-conduit du duc de Normandie pour aller à Calais] En chevauçant le royaume, li gentilz chevaliers ne se faisoit point celer, mès se nommoit partout. Et quant il estoit arestés, il moustroit sa lettre et tantost estoit delivrés (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 8).
39
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     ARRÊTER     
A2 (abstr.) est arrêté (de + inf.) : ...chils consauls fu arestés et tenus (FROISS., Chron. D., p.1400, 75). ...arestés et acordés (FROISS., Chron. D., p.1400, 130). ...dit, aresté et consilliet (FROISS., Chron. D., p.1400, 308). ...la cose fu arestée de estre faite (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 73).
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     ARRIÈRE     
Une porte ouvre arrière (précise la direction de ses battants par rapports à l'extérieur) : Li contes de Fois et li captaus et leurs routes, qui estoient tout armet, se rengièrent sus le marchiet et vinrent à le porte dou marchié et le fisent ouvrir toute arrière. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 105). Si fu tantost la grande porte ouverte arrière, et issirent li desssus dit tout hors. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 77).
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     ARRIÈRE     
A1 humain rend/remet A2, argent, bien arrière à A3 humain. "A1 restitue A2 à A3" : Sus ce chemin vint en cognissance au prince de Galles, comment messires James d'Audelée avoit arrière rendu et donné à quatre escuiers le revenue de cinq cens mars que il li avoit donné. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 66). Par ce point il avoit les trièwes enfraintes ; se li mandoit que ce fust deffait et li chastiaus remis arrière en le main des François. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 126). "Je ne sçay, dist le roy, qui ne voloit pas remettre l'argent arriere, que vous ferez, se vous demorez ou retournerez, mais je suy chief de cellui argent et à moy en appartient et pour vous, mais jamais ne partira de Navarre." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 80). Il en escripsi, en mandant que il le vosist rendre arière [la ville d'Audenarde], car ce n'estoit pas cose honnerable ne aceptable de prendre en trieues et en respit ville, castiel ne forterèce. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 182).
42
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     ASSENER     
2.

A1 humain assène de faire A3 : Cil qui vinrent à Bervich ne fallirent mies ; ançois assenèrent de prendre et eschieller le chastiel et tuèrent toutes les gardes qui dedens estoient (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 142).

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     ASSEOIR     
2.

Empl. abstr. A1 humain assied A2 temporel à/en A3 spatial. "Fixe un rendez-vous un certain jour à un certain endroit" : ...[le prince de Galles convoque tous ses vassaux à Cognac] là estoit ses mandemens assis (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 229). ...li rois de France (...) fist un très grant (...) mandement par tout son royaume que tout chevalier et escuier, entre l'eage de quinze ans et de soissante, fuissent à un certain jour que il y assist, en la cité d'Amiens (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 140). En che temps (...) fu uns parlemens assis et acordés à estre à Harlebècque (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 147). ...et furent chil parlement assis à la Close Pasque, en la chité de Tournai (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 208). ...li rois de Behagne avoit fait criier I. tournoi et assis a estre sus le sabelon a Condet en Hainnau (FROISS., Chron. D., p.1400, 105).

44
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     ASSOUPLIR     
A1 humain est assoupli. "A1 perd sa fierté, est décontenancé" : Lors l'en mena li rois en une cambre et li moustra unes lettres, et puis li demanda : "Contes de Ghines, veistes vous onques mès cestes aultre part que ci ?" Li contes, si comme il me fu dit, fu durement assouplis et pris deventrainnement, quant il vei la lettre. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 124).
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     ASSÛR     
A1 animé est (n')est (pas) assur de A2, cause de son inquiétude ou de sa sérénité. "A1 est inquiet ou rassuré à cause de A2" : Et se tint li dis messires Joffrois de Cargni pour tous asseurs de ce marchiet. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 71). Et trouvèrent les dessus dis signeurs et bien vingt cinq chevaliers avoecques eulz, qui n'estoient mies bien asseur de l'occision que il veoient que on faisoit sus les rues. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 144).
46
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     ATOURNEMENT     
Atournement d'assaut. "Machines et dispositifs nécessaires pour un assaut" : Et fist li rois de France faire par grant fuison de carpentiers un grant berfroit à trois estages, que on menoit à roes, quel part que on voloit (...) et estoit breteskiés et cuiriés, pour le tret, trop malement fort. Et l'appelloient li pluiseur un cat, et li aultre un atournement d'assaut. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 195). Et fisent là li dus de Berri et li dus de Bourbon (...) achariier grans engiens (...) et drecier devant la ditte forterèce, et avoech tout ce appareillier grans atournemens d'assaus. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 23). Ces gens d'armes n'arestèrent gaires devant Montleu, quant il s'ordonnèrent à l'asallir, et aprestèrent leurs atournemens d'assaut et leurs eschielles. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 209).
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     ATOURNER     
A2 pays : Et disoit li rois que il atourneroit tèle Escoce qu'il n'i lairoit chastiel ne forte maison en estant. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 153). Et iroit meismement en Bretagne, et atourroit tel le pays que dedens quarante ans apriès il ne seroit point recouvret. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 20).
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     ATTRAIRE1          ATTRAIRE2     
B. -

Sens psychol. "Attirer" : Vous vollés que je aie le gouvrenement de la ville de Gaind l'amour que vostre predicesseur eurent à mon père vous i atrait (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 86). Li rois Phelippes (...) euist attrais ses gens à son acord (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 132). Li rois qui les voloit attraire à amour lor envoia (...) des vivres (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 109). Li prevos des marchans avoit si attrais à lui toutes manières de gens à se cordielle, que nulz le l'osoit desdire de cose que il desist (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 107). Par ce point quide le conte d'Armignac toudis venir à ses ententes ; et les greigneurs cappitaines que il attrayeroit le plus voulentiers à luy, ce sont Perrot le Bernois (...) Guillonnez de Sainte-Foy qui tient Bouteville, et aussy Aymerigot Marcel (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 141). ...[les Flamands] eurent plus chier que leurs sires presist a fenme la fille dou roi d'Engleterre que la fille au duch de Braibant. Et en requissent et priierent affectueusement leur jone signeur et li remonstrerent pluisseurs belles raisons pour lui atraire (FROISS., Chron. D., p.1400, 798). Chils Messires Hues et messires Hues ses peres avoient le roi si atrait a lor volenté que il ne faisoit riens fors par lor consel (FROISS., Chron. D., p.1400, 47). ...quant il vey son point et son heure, il entamma son procès en luy moult humiliant envers le duc, pour luy mieulx attraire à son amour (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 234).

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     AUTHENTIQUE     
A1 humain (est) authentique. "C'est un personnage officiel, représentatif" : Tous li pais de la environ fu raemplis des bonnes gens sus la poissance de Flandres, tant de par le roi d'Engleterre conme de par le pais de Flandres. Et vinrent li plus notable honme et li plus autentiqe des bonnes villes de Flandres, en grant estat et poissant, en la ditte ville de Berghes (FROISS., Chron. D., p.1400, 803). ...maistre Jehan des Marès (...) estoit tenus et renommés à sage et notable homme. Et (...) avoit esté toudis li uns des grigneurs et autentiques en parlement sus tous les autres (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 80). ...li sires de Couci et li sires de la Rivière entrèrent en la cité [d'Evreux] et en prisent possession de par le roi de France comme commissaire autentique là envoiiet et procureur général pour l'enfant de Navare (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 65). Là vinrent li plus notable homme et plus autentike, des bonnes villes de Flandres, en grant estat et poissant (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 35).
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     AVANCEMENT     
A1 aime/desire son avancement : ...li contes de Savoie (...) moult amoit les armes et l'avancement de li et de ses gens (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 157). ...je sui uns povres homs qui desire son avancement (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 84).
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     AVANCER     
A1 humain s'avance/avance son corps. "Acquiert un certain prestige social" : En se route estoit messires Robers Canolle qui se commençoit ja grandement à faire et à avancier (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 186). ...voirement y venront il [à la croisade prêchée par le roi de Chypre] pour Dieu servir et yaus avancier (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 91). Li vaillant homme traveillent leurs membres en armes pour avancier leurs corps et accroistre leur honneur (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 5).
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     AVANT     
Sens temporel : Ensi se porta toute celle saison bien avant, et ensonniièrent li Flamench grandement les François, ançois que il se retraissent. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 46). Li yviers, quoiqu'il fust mout avant, estoit si courtois que riens de froit n'y faisoit, mais ossi souef que en waïn. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 110). "Laurentien, parlez tousjours avant. Je ne vey ni oy homme estrangier, passé a deux ans, parler aussi volentiers comme je fay vous, car vous alez toute la verité avant." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 261).
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     AVANT     
Prép. Par avant + nom de lieu : Quant li rois fu venus à Roem, il n'i sejourna point lonch temps, mès se trest o toutes ses hoos par avant le cité d'Evrues, et là mist le siège fortement et durement. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 192).
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     AVANTAGE     
Renforce une nég. A1 ne peut + inf. qu'il ne soit perdu davantage. "En telle circonstance l'action est pire que l'inaction" : Et li Englès ne pooient aler jusques à yaus, qu'il ne fuissent tout mort ou tout perdu davantage, ou pris à grant meschief. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 68). Cil doy signeur (...) alèrent partout regarder et considerer les passages et les destrois, et puis s'en retournèrent au roy et li disent à brief parole qu'il ne pooient aviser que il peuist nullement approcier les Englès que il ne perdesist ses gens davantage. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 49).
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     AVANTAGE     
A1 ne l'a pas davantage. "Ce qu'il entreprend tourne mal" : ...li Englès qui voloient hors issir, à cheval ou à piet, pour aler fourer ou enventurer, ne l'avoient mies davantage, mès trouvoient souvent des rencontres durs et fors. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 30).
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     AVANTAGE     
A1 humain a l'avantage de A3 concr. Même sens : Et se hasterent grandement, celle ajournee, de venir a ce pasage, pour les Escoçois tolir l'avantage de la riviere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 131). Et qant il fu eslongiés et que il ot l'avantage des camps, il feri cheval des esporons et cevauça toutdis avant, sans retourner (FROISS., Chron. D., p.1400, 806). avantage d'un fossé (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 117). avantage d'un pont (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 200). avantage de la montagne (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 49). avantage du vent (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 96). avantage de la nuit (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 151). avantage du soleil (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 273).
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     AVANTAGE     
A1 humain a l'avantage de A3 concr. Même sens : Et se hasterent grandement, celle ajournee, de venir a ce pasage, pour les Escoçois tolir l'avantage de la riviere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 131). Et qant il fu eslongiés et que il ot l'avantage des camps, il feri cheval des esporons et cevauça toutdis avant, sans retourner (FROISS., Chron. D., p.1400, 806). avantage d'un fossé (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 117). avantage d'un pont (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 200). avantage de la montagne (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 49). avantage du vent (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 96). avantage de la nuit (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 151). avantage du soleil (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 273).
58
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     AVENTURER     
A1 humain s'aventure/aventure son corps. "Prend un risque pour lui-même" : ...Gascons sont moult convoitous et se prendent priés de euls aventurer pour gaegnier. (FROISS., Chron. D., p.1400, 611). Tout se armerent a cheval et a piet, et se missent au cemin, en grant volenté de lors corps aventurer (FROISS., Chron. D., p.1400, 816). Par ces deux maronniers estoient cil de Calais souvent conforté, mès c'estoit en larrecin et par eulz hardiement enventurer. Et s'en misent par pluiseurs fois en grant peril (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 30). Et là estoient li contes de Haynau (...) et ses seneschaus (...) qui s'avançoient et enventuroient hardiement pour leur honneur (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 162). Li Breton qui devant estoient, conme tout foursenet de ce, ce lor sambloit, que perdu l'avoient si simplement, s'aventuroient durement a l'asallir courageusement (FROISS., Chron. D., p.1400, 575).
59
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     AVÉRIR     
A1 humain averit A2 (déclaration). "Il l'authentifie, en certifie la véracité" [conclusion d'une lettre de déclaration de guerre, pleine de menaces] : En tesmoing de laquèle cose averir, nous avons à ces presentes fait mettre nostre seel (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 181).
60
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     AVIS     
L'avis de A1. "Son projet, son plan, sa tactique" : Et sachiés que li contes dans Tilles et ses frères avoient avisé à venir sus ceste montagne et prendre l'avantage, mais il fallirent à leur avis (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 22). ...[les Anglais] gardoient le havene et le port de Calais si priès que riens n'i pooit entrer ne issir que tout ne fust confondut ; ce fu li avis qui plus fist de contraires à chiaus de Calais et qui plus tost les fist affamer (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 46). Si disent bien que par asaut il ne l'aroient jamais. Lors jeuèrent d'un autre avis (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 245).
61
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     AVIS     
Par grant/povre avis (adverbial). "Intelligemment/bêtement" : ...cil arcier d'Engleterre (...) traioient par art et par grant avis (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 23). ...se aucun des nostres feaulz sougès (...) se voellent tenir, par mauvaise information et povre avis, à l'oppinion de nostre adversaire de France, nous leur pardonnons ce meffait se, ces lettres veues, se retournent vers nous (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 211).
62
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     AVOLER     
A1 concr. avole + A2 compl. de lieu. "A1 vole jusqu'au lieu A2" : Et ardirent cil qui envoiiet y furent, à leur retour, aucuns hamelés qui là estoient, tant que les fumières et flamesches en avolèrent dedens le Noef Chastiel. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 21).
63
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     BADELAIRE     
"Sabre, arme blanche à lame coupante" : A ces mos il traïst un grant baselaire que il portoit (...) et fiert che Tieullier un tel horion parmi la teste que il l'abat as piés de son cheval. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 120). Là avoit un escuier, qui s'appelloit Colinet de Bleville, et trençoit devant le roy de Navare : si fu moult courouciés, quant il vei son mestre ensi demener ; et trest son baselaire, et l'aporta en la poitrine dou roy de France, et dist qu'il l'occiroit. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 178). [Il s'agit de l'armée anglaise égarée en Ecosse] ...la riviere devint si grande que nuls ne le peuist passer. Si les convint jeuner, tout le jour otant bien que la nuit, et les chevaus mengier terre avoecques le wason, ou bruiere toute dure ou fuelles d'arbres ; encores n'en avoit mies qui voloit. Et leur convenoit coper plançons de bois a lors espees ou baselaires tous ploians, pour lors chevaus loiier, et verges pour faire hutelettes pour euls muchier. (FROISS., Chron. D., p.1400, 133).
64
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     BAILLER1          BAILLER2     
A1 abstr. baille + prop. "Révèle que..." : Et avoient li Juis sorti bien cent ans en devant que, quant une manière de gens apparoient au monde qui venir devoient, qui porteroient flaiaus de fier, ensi le bailloit leurs sors, il seroient tout destruit. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 101).
65
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     BAILLI     
"Officier jouissant de la délégation de pouvoir d'un grand personnage" : Si y renouvela li rois seneschaus, baillius et tous aultres officiiers, desquelz il en laissa aucuns, et aucuns en osta. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 102). Si fu avissés et regardés dou baillieu de l'Escluse, qui là estoit officiiers de par le conte de Flandres. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 128).
66
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     BAILLIE1          BAILLIE2     
A1 humain tient A2 humain en sa baillie. "En son pouvoir" : Li rois de France descendi legierement a lor priiere et recongneut le service que il li avoient fait. Si lor fist baillier et delivrer mesire Wauflart de la Crois. Qant chil de Lille le tinrent en lor baillie il l'enmenerent en lor ville, et le tinrent en prison tant que il vesqi. (FROISS., Chron. D., p.1400, 437). Si s'avisa li dis mesires Joffrois que il feroit assaiier au dit chapitainne, qui s'appelloit Aymeris de Pavie, se pour argent il poroit marchander à lui, par quoi il reuist en se baillie la ditte ville de Calais. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 71).
67
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     BALOYER     
"Danser, s'agiter" [En parlant du tissu des bannières, pennons, etc.] : ...li chevalier, qui dedens Gagant se tenoient, conneurent que chil qui les venoient combatre c'estoient Englois, car il veirent les banieres, les pennons et les estramieres, des lupars d'Engleterre qui voloient amont sus ces nefs et baulioient au vent. (FROISS., Chron. D., p.1400, 277). Là estoient encores sus ces mas ces estramières armoiies et ensegnies de leurs ensengnes qui baulioient au vent et venteloient et freteloient. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 90). ...chil bourgois de le ville de Kem (...) perchurent ces banières et ces pennons à grant fuison bauloier et venteler (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 142).
68
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     BARREAU     
-

Le barreau de fer aiguisé est une arme offensive : ...li Espagnol (...) se pourveirent moult grandement de tout che qui necessaire estoit pour li desfendre de chanons, de barriaus de fier aguissiés, d'ars, d'arbalestres et d'arbalestriers (FROISS., Chron. D., p.1400, 880). [Dans une bataille navale] Et fu la nef dou prince tellement fourmenee de grans barriaus de fier aguissiés que li Espagnol lançoient contre les assielles, que elle fu petruisse en trois ou en quatre lieus et rendoit grande aige (FROISS., Chron. D., p.1400, 887). Et entrèrent en leurs vaissiaus. Et jà les avoient il pourveus telement et si grossement de toute artillerie que merveilles seroit à penser, et ossi de gros barriaus de fer forgiés et fais tous faitis pour lancier et pour effondrer nefs. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 90).

69
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     BARRIÈRE     
-

Il y a un espace entre la porte d'une ville et les barrières, lieu de rencontre, d'escarmouches ou de négociations : Messires Jehans de Viane fist ouvrir le porte toute arrière, et se fist enclore dehors avoecques les six bourgois, entre le porte et les barrières. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 59). Et les vint veoir li sires de Fil Watier, mareschaulx de l'ost, et sa route, non pour asaillir, mais pour parler au chevalier à la barrière, car bien le connissoit, car il s'estoient veu tout doi en Prusse. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 278).

70
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     BAS     
2.

Adv. Bas signifie "en bas", "vers le bas" : …en direction de la terre ou, lorsqu'il existe une dénivellation, dans ou vers la partie où l'eau cesserait de s'écouler, atteignant l'horizontale ; s'incliner, s'agenouiller bas est un signe d'humilité et une marque de respect : Chil bourgois, en passant, s'enclinèrent mout bas et fissent le conte et ses gens à leur pooir grant reverence. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 212). Geronnet à celle heure estoit là sus les alées des murs, et n'attendoit aultre chose qu'il oyst nouvelles. Il regarda tout bas et vey, celuy fut advis, ombre d'ommes qui aloient sus les fossez. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 212). Messires Boucicaus se traist vers le roy, et l'enclina tout bas, et le salua. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 144). Messires Jehans de Hainnau se traist en une cambre ou la roine d'Engleterre estoit, li contes de Qent, messires Rogiers de Mortemer et toutes les gens d'onnour, qui issu estoient d'Engleterre avoecques la ditte roine, laquelle estoit toute droite, et messires Jehans de Hainnau s'enclina moult bas contre lui. La dame le prist par le main, et le leva, et l'enmena arriere ; et qant la roine parloit au chevalier, il s'enclinoit tous bas, car des honnours de ce monde, messires Jehans de Hainnau estoit tous fais et nouris. (FROISS., Chron. D., p.1400, 60). Quant elle fut devant le roi, elle s'engenilla tout bas ; li rois vint vers li, et le prist par le main, et le fist lever et le regarda de grant manière. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 229). ...li rois dans Piètres estoit issus dou chastiel et se route, et s'en venoit par une haute voie qui descendoit tout bas. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 79). "Lessons les venir ; demorons en no force et en no garde, il sont bas et nous sommes hault sur la cauchie : se il nous vienent asalir, nous avons grant avantage sus eux." (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 16). Toutesfois, chil qui se tenoient amont en leurs garites, estoient pourveu de pieres, de bois et d'artellerie par raison ; si jetoient à effort et traioient sus ceux qui estoient bas, et tant que il en blechièrent pluiseurs. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 110). Li varlet retournèrent, et vinrent à François et lui dirent que il n'avoient riens veu ne riens oï. "Je le croi bien, dist François ; che fu ores, espoirs, li gais de nuit qui avoit fait son tour et en raloit couchier. Alons, alons par ce haut chemin vers la porte, et retournons tout bas vers les fossés." (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 139). Et jousta li escuiers françois à la plaissance dou conte mout bien. Et li Englès le feri trop bas en la quisse, tant que il lui bouta son fier de glave tout oultre la quisse : de ce que il le prist si bas, fu li contes de Bouquighem tous courouchiés ; ossi furent li signeur, et dissent que c'estoit mal honnerablement jousté. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 278).

71
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     BASTIDE     
"Fortin" : Messires Ernoulz d'Audrehen (...) se feri en le kewe et parti à leur butin (...) ; et puis s'en retourna en le bastide d'Arde, dont il estoit chapitains. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 147). ...le bastide d'Arde (...) leur avoit esté dou temps passé un grans escus et confors contre les Artisiens. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 250). Et pour mieus avoir leurs entrées et leurs issues en Escoce et à mestriier le pays, messires Guillaumes de Montagut (...) durement fortefia le bastide de Rosebourch, sur le marce d'Escoce, et en fist un bon chastiel, pour tenir et deffendre contre tout homme. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 112).
72
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     BATAILLE     
Rompt la bataille. "Sépare les combattants" : Là se combati li rois à monsigneur Ustasse moult longement, et messires Ustasses à lui, et tant que il les faisoit moult plaisant veoir. Depuis, tout en combatant, fu lor bataille rompue, car deux grosses routes des uns et des aultres vinrent celle part qui les departirent. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 80).
73
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     BÂTIR     
A2, un agait. "Organise une embuscade" : Ensi que de nuit il gisoit en un petit village assés priès de l'Aigle en Normendie, il fu là trouvés des gens le roy de Navare qui le demandoient, et qui avoient fait et bastis agais sur lui. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 130).
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     BAUDEMENT     
"Avec assurance, plaisir et sans difficulté" : Si chevaucièrent tout ensamble baudement, banières et pennons ventelant, car il faisoit bel et joli. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 186). Si en menèrent bien deux cens de piet passer as plankes à Prouvi. Quant cil furent oultre, il vinrent tantos baudement sus chiaus de Trit qui n'estoient c'un petit ens ou regard d'yaus. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 15). Il faisoit si grant bruine que on ne pooit veoir un demi bonnier de terre loing ; et passèrent le pont baudement et sans encontre. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 59). Si les mist tous ou conduit et en le garde de ces trois chevaliers dessus nommés qui baudement et volentiers les rechurent. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 41).
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     BEAU     
A1 humain fait une action quelconque au plus bel qu'il peut. "De son mieux" : Et, se il furent en doubte, il i ot bien raison, car pour mains s'effrée on bien. Si se commenchièrent à mettre ensamble au mieux et au plus bel qu'il peurent. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 99). Che estoit le intention dou conte de Bouquighem et de ses gens que il passeroient là l'ivier en la marche de Vennes au plus bel que il poroient, et à l'esté il retourneroient en France et i feroient guerre. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 40). Si fu grandement aqueullis de ceste avenue, mais il s'escusa au plus bel qu'il pot et en fu, si comme j'oïch dire adonc, tous honteux. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 94). Si leur couvint porter et passer ce damage au plus biel qu'il peurent. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 122).
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     BEDEAU     
A. -

Subst. masc. : Et là eut mors grans fuison de bidaus hommes de le ville, pour tant qu'il s'estoient mis à deffense et qu'il ne s'estoient volut rançonner. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 173). Chil qui chevauçoient devant, li mareschaus de Mirepois, li sires de Noiiers, (...) à bien quatre cens lances sans les bidaus, s'en vinrent devant le Kesnoy. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 14). Si trouvèrent qu'il estoient bien six mille armeures de fier, chevaliers et escuiers, et bien huit mille, que brigans, que bidaus, que aultres gens poursievant l'ost. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 9). ...li arbalestrier de Valenchiennes aprocierent. Chil bidau les veirent venir sus la caucie et lor baniere tout devant ; et avoec ce il oirent dire ces gens de Rainmes qui la se desfendoient et escarmuçoient : "Veci seqours qui nous vient ; vechi les Valenciennois." Ces paroles oies et les arbalestriers veus, chil bidau se missent tantos au retour, et entrerent ens es bos de Saint Amant, et se sauverent, et retournerent en la ville. (FROISS., Chron. D., p.1400, 422). ...les Genevois (...) estoient environ troi mille. Et les conduisoient doi chevalier de Genneves ; si avoit nom li uns mesire Ortho Doriie, et li aultres, mesires Carles Grimauls. Et se i avoit grant fuisson de bidaus et d'arbalestriers que li Galois de la Baume conduisoit, uns chevaliers savoiiens. (FROISS., Chron. D., p.1400, 492).

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     BEDEAU     
Coordonné à homme : La ville de Noef Chastiel d'Auri fu prise et conquise. Là eut grant occision et persecution d'ommes et de bidaus. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 164).
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     BEDEAU     
Associations présentées comme régionales : Entre ces kainnes, et bien à segur, par batailles, se tenoient li homme de le ville [Carcassonne], que on appelle ens ou pays bidaus à lances et à pavais. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 165).
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     BEFFROI     
"Engin de siège, tour mobile en bois" : ...qant les Englois veirent que par asallir et escarmucier, il n'averoient point la ville, il fissent faire et ouvrer par carpentiers deus bierefrois de gros mairiens a trois estages, et seans casqun bierefroi sus .IIII. roes. Et estoient chil bierefroit, au lés deviers la ville, tout couvert de quir boulit, pour desfendre dou trait et dou feu, et avoit en casqun estage cent archiers. Et amenerent li Englois a force d'onmes ces deus bierefrois jusques as murs ; car entrués que on les avoit ouvrés et carpentés, il avoient fait emplir les fosses si avant que pour conduire tout aise lors bierefrois devant euls. Et conmenchierent li archier, qui estoient entré en ces estages, a traire fortement a ceuls qui se tenoient as desfenses ; et traioient si roit et si ouniement que a painnes ne se osoit nuls amonstrer, se il n'estoit trop fort paveschiés. Entre ces deus bierefrois qui estoient arestés devant les murs, avoit .CC. compagnons a tout haviaus et grans pils de fier pour esfondrer le mur ; et ja en avoient des pieres assés ostees et rompues, car li archier qui estoient hault ens es estages, les desfendoient de ject et de tret. (FROISS., Chron. D., p.1400, 626). Et fist li rois de France faire par grant fuison de carpentiers un grant berfroit à trois estages, que on menoit à roes, quel part que on voloit. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 194). Li Englès (...) avoient fait ouvrer et carpenter deux berefrois de gros mairiens à trois estages, et seant cescun berefroit sur quatre rues. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 81). Peut-être constr. sur une nef : Li Flamench assalloient souvent chiaus de Tournay, et avoient fait en nefs sus l'Escaut bierfrois et atournemens d'assaus. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 46).
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     BELLEMENT     
A. -

"De façon exemplaire, admirable" : Chilz entendi grandement et bellement à le ville deffendre et garder. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 76). Puis fist li uns d'yaus un signe, et tantost se coururent sus et se combatirent fortement tout en un tas ; et rescouoient bellement li uns l'autre, quant il veoient leurs compagnons à meschief. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 113).

81
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     BÉNÉFICIÉ     
"Homme d'Eglise pourvu d'un bénéfice" : Et furent tout beneficiiet et tout clerch qui esté y avoient, escumeniiet. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 100).
82
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     BERSER     
Au passif A2 est bersé : Si passèrent oultre tout paisievlement sans riens dire, et ne furent ne tret ne berset, et prisent le chemin de Montgiscart. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 163).
83
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     BESOGNE     
Est chef d'une besogne : "Messire Gautier, je voeil que vous soiiés chiés de ceste besongne, car moy et mes filz nous combaterons desous vostre banière." (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 74).
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     BESOGNE     
Met sa besogne à point : Se li avoit li rois d'Engleterre fait grasce d'estre retournés en France et en son pays pour mettre ses besongnes à point ; si devoit dedens le jour Saint Michiel restre en le prison dou roy dessus dit. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 144).
85
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     BESOGNE     
Une besogne advient/se fait/arrive : Entrués que ces avenues avinrent de messire Robiert d'Artois, et des grans tribulations que il ot je ne sçai se il i eut cause, avinrent aussi entre Engleterre et Escoce aultres besongnes et grans fais d'armes, desquelles je vous parlerai car la matere le demande. (FROISS., Chron. D., p.1400, 201). Més nous retourrons encores un petit as besongnes qui avinrent en Escoce, le siège durant et tenant devant le cité de Tournay. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 48). Se il le marioient ailleurs que à sa fille, il leur feroit guerre ; et se la besongne se faisait, il leur seroit, en droite unité, aidans et confortans contre tous aultres signeurs. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 86).
86
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     BESOGNE     
A1 obtient la besogne, la besogne demeure pour A1, la besogne est sienne. "Il est vainqueur" : Chil Breton se portèrent si bien pour celle journée, et si vassaument combatirent leurs ennemis que la place leur demora, et obtinrent la besongne, et furent li Englès tout mort ou pris. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 114). Et donnèrent li Espagnol au roy d'Engleterre et à ses gens moult à faire. Toutes fois, finablement, la besongne demora pour les Englès, et y perdirent li Espagnol quatorze nefs ; li demorant passèrent oultre et se sauvèrent. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 97). Quant le duc d'Irlande vey que le roy vouloit monstrer que la besoingne estoit sienne, et qu'il estoit en bonne voulenté de destruire ses adversaires et mettre à raison, si en eubt grant joye (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 50).
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     BESOGNE     
.

à pourveances : ...il s'en retourna a Paris et entendi a faire ses pourveances et ses besongnes car les trieuwes estoient [fallies entre lui et le roy d'Engleterre]. (FROISS., Chron. D., p.1400, 897). Apriès son couronnement, il s'en retourna à Paris, et entendi à faire ses pourveances et ses besongnes, car les triewes estoient faillies entre lui et le roy d'Engleterre. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 101).

88
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     BLÂME     
Est un blâme à A2 : Messires Godefrois de Harcourt li segnefia sen entente, et li manda qu'il retournast devers lui et devers son linage, pour aidier à contrevengier le mort dou conte son frère, que on avoit fait morir à tort et sans cause, dont ce leur estoit uns grans blasmes. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 183).
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     BOUCHERIE1          BOUCHERIE2     
B. -

"Boutique de boucher" : Et avoit en ceste noeve ville dou roy toutes coses necessaires apertenans à une host et plus encores, et place ordonnée pour tenir marchiet le merkedi et le samedi. Et là estoient merceries, bouceries, halles de draps et de pain et de toutes aultres necessités. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 2).

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     BOURDON1          BOURDON2     
"Petit objet dur ?" : En l'an de grasce Nostre Signeur mil trois cens quarante neuf, alèrent li peneant, et issirent premierement d'Alemagne. Et furent gens qui faisoient penitances publikes et se batoient d'escorgies à bourdons et aguillons de fier, tant qu'il desciroient leurs dos et leurs espaules. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 100).
91
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     BOURG     
"Agglomération" : Et chevaucièrent par devers le cité de Poitiers. Mais ançois qu'il y venissent, il trouvèrent le bourch de Saint Maximiien ; si le prisent de force, et furent tout cil mort qui dedens estoient. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 13).
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     BOURG     
Opposé à cité et château : Il s'en vinrent mettre le siège devant Ewrueux, là où il a cité, bourcq et chastel, et tout separet l'un de l'autre. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 67). A Nerbonne a cité et bourch. Le bourch pour le temps estoit une grosse ville non fremée (...) La cité de Nerbonne, qui joint au bourc, estoit assés bien fremée de murs, de portes et de tours. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 170).
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     BRIGAND     
"Membre d'une troupe irrégulière, d'une bande organisée pour le pillage" : ...quoique les trieuves fuissent bien tenues (...) se conmençoient ja a courir pluisseurs enventureus brigans et pillars ens es lontainnes marces de France, ens es lieus ou il sentoient les chevaliers foibles et non fait de la guerre, et prendoient lors villes et lors castiaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 857). Il i eut un brigant pillar, et croi que il fu alemans, qui trop fort resgna en Limosin et en la Lange d'Oc, lequel on nonmoit Bacon. Chils avoit aultres brigans desous lui, et le tenoient a mestre et a capitainne, pour tant que il estoit le piour de tous les aultres et li plus outrageus, et bien les paioit de mois en mois (FROISS., Chron. D., p.1400, 857). Et toutdis gaegnoient povre brigant à desrober et pillier les villes et les chastiaus, et y conqueroient si grant avoir que c'estoit merveilles. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 67).
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     BRIGAND     
"Fantassins" : Et puis se misent au chemin celle part ; et estoient cinq cens lances et quinze cens archiers et trois mille brigans à piet. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 105). Et point n'estoient encores li brigant venu, car il venoient tout à piet : si ne pooient mies si bien esploitier, que cil à cheval. Si desploiièrent cil signeur de France leurs banières et detriièrent un petit, pour le cause de ce que il voloient avoir leurs brigans. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 167).
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     BRIGAND     
Présenté comme un néologisme : Si ne peurent avoir durée li Englès, quant il furent recargiet de ces gens là nommés brigans, car il estoient tout lasset et hodet de longement combatre. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 121).
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     BRISER     
"Fracturer, mettre en morceaux" : Je vous ay dit comment la premiere porte fut ouverte et la seconde rompue et brisiée par force de cuingines et de haches. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 217). ...li Valenchiennois (...) fusterent toute la ville et le parardirent (...) et rompirent le clochier et abatirent et brisierent les cloces qui estoient excellentement bonnes, et tout cargierent sus chars et sus charetes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 428). Et avoient les Englois fait drechier des enghiens qui brisoient et confroissoient murs et tours (FROISS., Chron. D., p.1400, 624). A ce conseil (...) se tint li prince de Galles ; et fist rompre et brisier les deus pars de toute se vaisselle d'or et d'argent, et en fist faire et forgier monnoie pour donner as compagnons. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 217). Et cil brigant brisoient maisons, coffres et escrins, et prendoient quanqu'il trouvoient ; puis en aloient leur chemin, tout cargiet de pillage. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 68).
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     BROCHER     
"Donner un coup d'éperon (à un cheval)" : ...pluisseurs chevaliers et esquiers, qui se desiroient a avancier et a faire armes, brochierent cevaus des esporons, les lances ens es poins et les targes au col, et entrerent en la riviere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 711). Chil signeur, qui desiroient a faire auquns esplois d'armes, s'en vinrent broçant a l'esporon jusques a la et descendirent de lors chevaus, et se missent tout en ordenance pour assallir. (FROISS., Chron. D., p.1400, 321). Li dis messires Phelippes prist une adrèce parmi les camps, et brocha coursier des esporons. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 4).
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     CAPTAL     
"Titre de noblesse gason" : Il manda tous les barons et chevaliers de Gascongne desquelz il pensoit à estre servis et aidiés : premierement le signeur de Labreth (...) monsigneur Jehan de Graili, captal de Beus, monsigneur le soudich de Lestrade et tous les aultres. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 160). Bien savoit et estoit enfourmés li dus de Normendie que li rois de Navare faisoit son amas de gens d'armes et que li captaus de Beus en seroit chiés et gouvrenères. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 106).
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     CARREAU     
"Gros projectile à section carrée" : Et puis entendirent à aler avant et à envaïr leurs ennemis qui se combatoient moult vassaument, et avoient arbalestriers qui traioient quariaus de fors arbalestres qui moult travilloient les Englès. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 94). Uns appers chevaliers de Pikardie, nommés li sires de Bauciien, estoit une fois alés sus le marine en approçant le chastiel, pour le mieulz aviser ; si fu très d'aventure d'un quariel d'espringalle qui li passa parmi le corps, et fu là mors. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 142). Cil de le garnison avoient bien veu faire le dit berfroi, et savoient l'ordenance en partie comment on les devoit assallir. Si s'estoient pourveu, selonch ce, de kanons jettans feu et grans gros quariaus, pour tout desrompre. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 195). On les fist tantost retraire, car cil dou Kesnoi descliquièrent canons et bombardes qui jettoient grans quarriaus. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 14). Il firent drechier et appareillier leurs canons, qui portoient quarriaus de deus cens de pesant. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 244).
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     CARREAU     
"Gros projectile à section carrée" : Et puis entendirent à aler avant et à envaïr leurs ennemis qui se combatoient moult vassaument, et avoient arbalestriers qui traioient quariaus de fors arbalestres qui moult travilloient les Englès. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 94). Uns appers chevaliers de Pikardie, nommés li sires de Bauciien, estoit une fois alés sus le marine en approçant le chastiel, pour le mieulz aviser ; si fu très d'aventure d'un quariel d'espringalle qui li passa parmi le corps, et fu là mors. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 142). Cil de le garnison avoient bien veu faire le dit berfroi, et savoient l'ordenance en partie comment on les devoit assallir. Si s'estoient pourveu, selonch ce, de kanons jettans feu et grans gros quariaus, pour tout desrompre. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 195). On les fist tantost retraire, car cil dou Kesnoi descliquièrent canons et bombardes qui jettoient grans quarriaus. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 14). Il firent drechier et appareillier leurs canons, qui portoient quarriaus de deus cens de pesant. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 244).
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